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Histoire complète du Château Barthélemy

L’histoire du Château remonte XVIII siècle avec la création en 1764 d’une ancienne maison forte qui fut transformée en rendez-vous de chasse par Madame de Montigny. 

La Révolution et la terreur  

Le château fut vendu comme « bien national » lors de la Révolution. En 1824 Mr. Voisin, médecin chirurgien de Napoléon Ier, s’y installa puis le revendit parce que, dit-on, son petit-fils René né de La Pervenchère se serait tué en tombant dans l’une des cheminées du château.  

L’ère Barthélemy  :

Les Politiciens et les voyageurs  

 

Les Politiciens  : 

  En 1829 le Château entra dans la famille Barthélemy. 

Antoine François Xavier Sauvaire, Marquis de Barthélemy et pair de France y résida et fit construire les deux ailes actuelles est et ouest à la fin du XIXème siècle. L’une d’elle abritera une chapelle (en l’honneur de leur aïeul, l’abbé Jean-Jacques Barthélemy rendu célèbre par Pagnol dans « la gloire de mon père »).  

Xavier, Marquis de Barthélemy (1800-1875) hérita du Château. Député, Il passa l’essentiel de son temps entre son domaine familial à Aubagne et le Domaine de Douaville proche de l’Assemblée.  

Les voyageurs  : 

Il légua le Domaine à ses trois fils Léon, Gaston et Wifrid qui y organisèrent de nombreuses réceptions.  

Pierre Marquis de Barthélemy, fils de Gaston célèbre pour avoir colonisé l’Indochine et chevalier de l’ordre national de la légion d’honneur, hérita du domaine et l’exploita en rendez-vous de chasse, il ramèna notamment nombreux trophées de chasse et œuvre d’arts provenant de ses expéditions en Indochine. 

Pendant la seconde guerre mondiale, le château fut occupé par les soldats Allemands. 

  La famille 

Transmis ensuite par mariage d’abord dans la famille Tréveneuc puis dans la famille De Compiègne, le Domaine de Douaville à travers le Château Barthélemy s’est métamorphosé en 2016 en demeure de charme accueillant de grandes réceptions.   

 La Révolution et la Terreur  : 

1791  : Un décret de l’Etat ordonne la confiscation du Château, il devint « Bien national ». 

1793  : Les propriétaires du château doivent fuir la France. 

M.Voisin 1759-1826 : Ce médecin chirurgien de Napoléon 1er, acquis en 1824 le bien national et y résida. Il le revendit suite à la chute de son petit-fils dans une cheminée du château.  

L’année de la mort du médecin, Léonard Borie, l’un de ses confrères publia « Eloge historique de M. Voisin, docteur en médecine et en chirurgie » en 66 pages.  

L’ère Barthélemy

: 

Les Politiciens  : 

François Marquis de Barthélemy (1747-1830) : En 1829 il acheta le château qui appartenait alors à la fille M. Voisin. 

François, Marquis de Barthélemys’illustra comme grand politicien. Il fut ambassadeur,comme l’un des 5 Directeurs pendant le Directoire de 1795 à 1799, également nommé Marquis et pair de France.  

Neveu de l’abbé Jean-Jacques Barthélemyil naquit à Aubagne, le 20 octobre 1747. Placé jeune dans les bureaux de M. de Choiseul, premier ministre de Louis XV, il suivit le Baron de Breteuil, ministre de France en Suisse et à Stockholm. Pendant son mandat de Secrétaire d’Ambassade à Londresil fut nommé/désigné ? Ambassadeur en Suisse en 1794 et chargé de renouveler les capitulations des cantons helvétiques avec la France. Il négocia, en avril 1791, la paix avec la Prusse et signa les traités conclus avec l’Espagne et la Hesse. Sa réputation, de modération lui permit d’accéder au Directoire (20 mai 1797). Il y travailla comme Directeur avec Reubell, Barras, La Révellière-Lépeaux, Lazare Carnot… Du fait de sa tempérance et de ses supposés dispositions royalistes, il fut exclu à l’occasion du coup d’État du 18 fructidor. Déporté à Cayenne, il parvint toutefois à s’échapper. A son retour en France en 1800, il fut nommé vice-président du Sénat conservateur, membre de l’Institut et Comte de l’Empire. Au mois d’avril 1814, il présida l’Assemblée qui prononça la déchéance de Napoléon. Au retour d’exil de Louis XVIII, on le nomma Commissaire chargé de rédiger la chartre de 1814 (compromis entre le retour à la Monarchie et les acquis de l’Empire et de la Révolution). Le roi le nomma Marquis et Pair de France en remerciement des travaux rendus.  

A l’occasion de son mariage avec Victorine Chambette il adopta son neveu Xavier de Barthélemy.   

Xavier Sauvaire Marquis de Barthélemy hérita du château et des titres de Marquis et de Pair de France. 

 Xavier, Marquis de Barthélemy 1800-1875 : Il fut d’abord Député de la Chambre haute en 1848. A la suite de la révolution de février, il fut élu député de Marseille à l’Assemblée Nationale et à l’Assemblée Nationale Législative de la deuxième République. Il s’illustra comme l’un des chefs les plus zélés dévoué du parti légitimiste.   

Il passa l’essentiel de son temps entre son domaine familial à Aubagne et le Domaine de Douaville proche de l’assemblée.  

Il légua le domaine à ses trois fils : Léon, Gaston, Wilfrid. 

Les Voyageurs  : 1875-1940 

Léon (Marquis), Gaston (Comte), Wilfrid (Vicomte) de Barthélemy : 

Les trois frères devenus propriétaires du domaine de leur enfance y organisèrent de nombreuses réceptions.  

Ils participèrent en tant qu’officier à la guerre de Crimée, la campagne d’Italie, la conquête de l’Algérie et la guerre de 1870. A l’occasion de leur passage au Sahara occidental, au Maghreb, au moyen orient, au Japon,  ils ramenèrent de nombreux souvenirs et trophées qui sont exposés au Château. 

Leur jeune sœur, Henriette résida également au château. Elle peignit les tableaux qui ornent actuellement le premier et deuxième étage. Elle mourut en 1865 à l’âge de 23 ans.  

Léon épousa Élisabeth Pillet-Will en 1860 mais n’eut pas d’enfant. 

 Gaston épousa Blanche de Rémont en 1869, de leur union naquirent : 

Pierre Sauvaire Marquis de Barthélemy 1869-1940 et Henriette Sauvaire  de Barthélemy 

Pierre de Barthélemy, fils de Gaston et de Blanche Rémont hérita du Château.  

Sa passion pour les voyages et la chasse l’amenèrent à explorer des régions encore inconnues :  une partie du Siam (Thaïlande), le nord du Laos, l’Annam septentrional et d’autres contrées lointaines …  

De nombreux trophées et récits de parties de chasse dont il est l’auteur décorent Château. 

Il fit construire le Port de Cam-Ranh (qui devint plus tard une base navale militaire successivement Française, Japonaise, Américaine, Russe et enfin Vietnamienne) en Indochine qu’il finança en grande partie. Il acquit même un bateau à vapeur pour faire les allers-retours avec la France. Le bateau nommé Mélita, était basé en Bretagne et des marins bretons en assuraient les manœuvres. 

 Pendant la première guerre mondiale, il devint Capitaine de cavalerie de la 5ème brigade du 1er corps d’armée coloniale. Il fut blessé à Neufchateau et reçut deux croix de guerre avec Palme pour sa bravoure sur le champ de bataille. Il fut également décoré de la légion d’honneur, et de l’ordre de Léopold avec croix de guerre belge. 

En remerciement de ces travaux en Indochine, il reçut l’ordre impérial du dragon d’Annam.  

Il écrivit également de nombreux livres sur l’Indochine (en « Indo-Chine », « mon vieil Annam » et « au pays Moï »), « Hurel Garde » et les contes de Provence. 

Au début de la seconde guerre mondiale, il souhaita rejoindre l’armée et postula. IL ne fut pas réintégré en raison de son âge avancé. Il mourut après la défaite française de juin 1940 de tristesse à la vue de l’occupation. 

N’ayant pas d’enfant, il fut le dernier Marquis de Barthélemy et transmit l’intégralité de ses biens à sa nièce Yvonne. 

Les Tréveneuc  : 

Henriette Sauvaire de Barthélemy : comtesse de Tréveunec 1870-1953 : Fille de Gaston et sœur de Pierre, elle épousa Robert Comte de Treveneuc, Capitaine de cavalerie et Sénateur des Côtes du Nord en 1892 et donna naissance à 3 enfants : Yvonne, Jeanne et Henry 

Jeanne de Tréveneuc :  fut infirmière pendant la seconde guerre mondiale et mourut à la  suite de blessures reçues lors d’un bombardement. 

Henry de Tréveneuc :  lieutenant d’infanterie mourut dans la Somme pendant la première guerre mondiale. 

Yvonne de Tréveneuc 1893-1977 : Yvonne de Treveneuc épousa le Comte Paul de Mony Colchen en 1917. Ils n’eurent pas l’occasion de s’établir à Douaville. 

Lors de l’occupation de la France par l’Allemagne en 1940, ils durent se réfugieren Bretagne  au sein du Château familial de Treveneuc.

 Le Domaine de Douaville fut réquisitionné pendant toute la durée de l’occupation par des officiers allemands. 

Le 20 aout 1944, l’armée de l’illustre Général Américain Patton dont fait partie la 2èmedivision blindé du Général Leclerc, traversa le domaine de Douaville. Deterribles combats firent rage près du village entre les blindés américains et allemands. 

Le Domaine fut libéré le 20 aout 1944 par l’armée du Général Américain Patton. Après la défaite et la fuite des allemandsPaul et Yvonne de Mony Colchen récupérèrent le Domaine.  En 1946, la route fut rebaptisée « Voie de la liberté ». 

Le Comte Mony Colchen fit rénover le château endommagé par l’occupation. Il l’agrémenta en faisant construire un terrain de tennis et en agrandissant le parc. L’étang dévasté fut vidé puis rebouché. 

La famille  : 

Marie-Solange de Bernes de Longvilliers, Comtesse de Compiègne 1928-2015 

A la mort d’Yvonne, sa filleule Marie-Solange née de Bernes de Longvilliersmariée au Comte Bernard de Compiègne hérita du Château. Marie-Solangeet le Comte Bernard  firent construire l’actuelle piscine qui se distingue par ses émaux de Briare (1971). 

Marie Solange s’éteignit le 11 février 2015.